vendredi 15 décembre 2017

Bem vindo a Sesimbra !

J'avais décidé d'écrire, j'avais même commencé à écrire, un article sur Sesimbra et ses différents visages, un truc bien chiant et totalement insipide, à la limite entre la page wikipedia et le publi-reportage pour l'office du tourisme local, et puis je me suis vite arrêté, parce que c'est vraiment pas mon truc.
Pourtant Sesimbra ça fait maintenant quelques jours que j'y suis arrivé, et que j'arpente ses rues.
J'aime bien ce patelin, même le front de mer qui n'a pourtant pas grand chose d'attirant, avec ses grands hôtels à touristes dont la plupart sont fermés en hiver. Le front de mer j'y passe tous les jours, plusieurs fois par jour même, quand je vais me balader, manger un morceau ou boire une cerveja en ville, après m'être tapé les deux bornes de marche à pied obligatoires depuis le port. Oui, deux kilomètres, aller-retour ça fait quatre, et je fais le trajet au moins trois fois par jour. Je vous laisse faire le calcul ... et je vous le confirme, ça fait du sport !
Les mouettes ont remplacé les touristes sur la plage 

Du sport d'ailleurs y a pas que moi qui en fais. Quelle que soit l'heure à laquelle je pars du bateau, ou que j'y reviens, je croise des joggers, hommes et femmes, pas un ou deux non, mais bien souvent plusieurs dizaines, il doit y avoir un nid dans le coin c'est pas possible autrement.
À part les gens qui courent, il y a ceux qui plongent, Sesimbra est un centre de plongée sous-marine important dans la région, doit y avoir des trucs à voir dans le coin, et il y a même de la pub pour Padi (une méthode d'apprentissage de la plongée américaine avec ses niveaux, concurrente du système de la fédération française de plongée sous-marine) ou la plongée au Nitrox. Et il y a aussi ceux qui surfent (il y a de jolis rouleaux dans la baie, d'ailleurs le Portugal, avec en particulier la vague de Nazaré, est célèbre pour ses spots de surf) et les touristes qui pratiquent la pêche sportive (la pêche sportive c'est quand tu paies pour aller pêcher et pas le contraire !).


Au front de mer je préfère de loin l'intérieur de la ville, avec l'histoire et l'authenticité d'un petit bourg portugais, avec ses rues étroites, ses vieilles maisons aux façades en céramique, ses vrais gens qui vont au boulot tous les jours (contrairement à moi qui n'en fous pas une rame !) et que je côtoie dans les petits bistrots le matin au café, ou dans les petits restos approvisionnés par les pêcheurs locaux (Sesimbra est un port de pêche artisanale), où tu t'assois comme à la cantine, les uns à côté des autres sans forcément se connaître, et où tu manges pour moins de 10€ le midi.
C'est des gourmands les portugais, et ils aiment particulièrement les petites douceurs, les sucreries, les pâtisseries, il y a plusieurs pâtisseries-salons de thé en ville, où l'on a de la peine à trouver une place assise ... ce qui ne me dérange pas trop, car d'une part je préfère la bière, et d'autre part je peux la boire debout accoudé au comptoir !
     









Restaurant Isaias : à l'extérieur ...
                                    
... Et à l'intérieur !


L'autre jour je me suis tapé une sacrée grimpette ! Sesimbra, au départ, a été bâtie en hauteur, sur un promontoire, et entourée d'un mur fortifié, pour se protéger des raids des Maures. La ville ne s'est étendue vers le bas, vers la mer, que lorsque la région a été pacifiée.
Et donc j'ai joué au parfait touriste amateur de vieilles pierres (alors qu'en réalité je n'en ai rien à f...)  et je suis monté au Castelo par un petit chemin bien pentu qui m'a fait transpirer à grosse gouttes (il faisait entre 15 et 20 degrés avec un beau soleil et un ciel bien bleu), et j'y ai fait plein de photos que j'ai envoyées au fur et à mesure à ma petite famille par Whatsapp. D'ailleurs, partout où je passe depuis mon départ, je fais à chaque fois plein de photos, que j'envoie à ma petite famille par Whatsapp.

Ça grimpe, ça grimpe !























Bon ben finalement j'ai bien l'impression que je viens de l'écrire mon article wikipediesque sur Sesimbra, et je pense n'avoir rien oublié ... Ah si ! Il y a une autre raison pour laquelle j'aime particulièrement ce lieu : c'est à cause de son quai public gratuit, et de l'accueil et la bienveillance des locaux qui te disent qu'il n'y a aucun problème si tu veux y laisser ton bateau seul pendant plusieurs semaines, et qu'ils y feront attention. Du coup je peux interrompre mon voyage pour quelques temps et rentrer passer les fêtes avec Nadiège et mes enfants, qui me manquent, beaucoup !
Je vous souhaite à tous de passer vous aussi de très bonnes fêtes de fin d'année, et je vous donne rendez-vous ici en janvier, pour la poursuite du voyage d'Hiva Oa !
Ça me fait drôle de te laisser seul ici, mon bobatô !